En France, comme partout ailleurs, la crise sanitaire s'est fait la révélatrice de la précarité de certaines populations. La population étudiante n'y fait pas exception. Le gouvernement français rassemble dans cet article Étudiants : quelles conditions de vie ? les données de diverses sources, dont celle de l'Observatoire national de la vie étudiante (OVE) en France qui documente depuis 1989 les conditions de vie et sur le rapport aux études de plus de 220 000 étudiants (60 700 répondants en 2016). Avec ces données, l'article met en lumière les impacts de la crise sanitaire sur les étudiants en regard de trois aspects spécifiques : les finances, l'accès au logement et la santé.
Ici sont reprises des données publiées dans cet article :
Le financement des études:
- Selon les données de l'OVE publié en 2018, le budget étudiant est composé majoritairement de :
- revenus d'activités pendant l'année scolaire (33%) ;
- aides publiques (31%) ;
- aides de la famille (25%).
- Parmi les étudiants interrogés, 30% jugent leurs ressources insuffisantes et sont contraints de travailler pour subvenir à leurs besoins primaires (alimentation, logement, transport, etc.). Le pourcentage d'étudiants qui déclarent être en activité rémunérée pendant l'année universitaire est de 46%.
- Ils sont 54% à juger cette activité indispensable pour vivre et 25% estiment qu'elle a un impact négatif sur leurs résultats scolaires.
- Le confinement lié au coronavirus a également eu des conséquences fortes sur les activités rémunérées des étudiants puisque 58% de ceux qui exerçaient une activité ont arrêté, réduit ou changé leur activité rémunérée.
Des logements de moins en moins accessibles:
- Pour la rentrée 2021, l'enquête annuelle réalisée par le syndicat étudiant UNEF évalue le coût moyen du loyer à 550,92 euros par mois (825$CAN/mois) (contre 535 euros à la rentrée 2020 - 800$CAN/mois), soit plus des deux tiers du budget mensuel des étudiants.
- La nécessité de doter les villes de logements abordables pour la demande étudiante se fait aussi de plus en plus criante.
Une santé qui se dégrade?
- Alimentation: 48% des étudiants déclarent sauter des repas. Les raisons sont multiples :
- 71% par manque de temps ou à cause d'horaires irréguliers,
- 16% pour des raisons financières,
- 7% pour des raisons de santé.
- Renoncement aux soins: 30% des étudiants affirment avoir déjà renoncé au moins une fois à des soins. Dans 44,5% des cas, le renoncement est dû à des raisons financières. D'autres raisons évoquées sont le manque de temps et "l'attente que cela passe". Les étudiants étrangers sont également touchés.
Pour lire l'article complet : Étudiants : quelles conditions de vie ?
Pour consulter les enquêtes ou sources de données citées dans l'article :
- Prévisions des effectifs dans l'enseignement supérieur - Rentrées 2020 et 2021
- Résultats de l'enquête sur les conditions de vie des étudiants pendant la crise sanitaire (voir à ce sujet l'article du Portail des SAE sur cette enquête)
- Enquête nationale sur les conditions de vie des étudiant.es 2016
- Enquête sur le coût de la vie étudiante 2021 (UNEF)
- Les 16-25 ans à Paris - Portrait social et démographique (APUR)
- Rapport du Dr Donata Marra sur la qualité de vie des étudiants en santé