L'article "What are ‘masking’ and ‘camouflaging’ in the context of autism and ADHD?" publié dans The Conversation et rédigé par Beth Radulski de La Trobe University en Australie met en évidence le phénomène parfois méconnu du masquage ou du camouflage pratiqué par les personnes autistes et parfois aussi les personnes ayant un diagnostic de TDAH.
Selon l'autrice de l'article, les personnes autistes imitent des traits ou des façons d'agir ou de parler des personnes neurotypiques pour cacher leur diagnostic et éviter de sortir du lot. Il peut s'agir d'un ton de voix, d'expressions faciales, de contact visuel, de façons de parler ou du langage corporel.
Les personnes avec un diagnostic de TDAH aussi adopteraient ce type de comportements, mais les recherches sur le sujet sont peu développées.
L'autrice souhaite mettre en évidence que ce phénomène est loin d'être sans conséquence pour les personnes qui en font usage. Elle précise d'abord qu'à l'inverse de ce qu'on pourrait penser, ces changements de façon d'agir ne visent pas à être davantage acceptés, mais plutôt éviter les conséquences négatives (perte d'emploi, exclusion sociale, agressions) de leur façon d'agir perçue comme "hors normes".
Il s'agit donc d'un phénomène qui s'accompagne d'une certaine forme de stress et de fatigue (physique, émotionnelle et intellectuelle). Certaines conséquences identifiées dans l'article sont:
- L'anxiété, la dépression et la piètre image de soi
- Une perception négative de soi et une perte d'identité
- Le "burnout" ou l'épuisement
- Le suicide
Une solution proposée par l'autrice, elle-même autiste, est peut-être davantage dans la normalisation des diagnostics et dans le changement d'une vision qui fait s'opposer les neurotypiques des neuro-atypiques, les derniers étant présentés comme ayant une déficience de fonctionnement par rapport à la norme.
Mme Radulsky introduit la notion de privilège des personnes neurotypiques et invite le lectorat de The Conversation à réfléchir et s'instruire sur ces notions et propose la ressource suivante Neurodiversity Hub.
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